Finies les valises surchargées par peur de manquer de quelque chose en voyage. Les compagnies aériennes et agences de voyage se tournent vers le « light-packing ». La BBC explique dans un article les raisons de cette tendance vers un voyage « sans bagage » –ou presque.

Louer sur place, une alternative pratique ?
La Japan Airlines est déjà en avance sur cette option. Cette compagnie aérienne japonaise a lancé un programme permettant aux voyageurs de louer leurs vêtements. À leur arrivée à Osaka, Tokyo ou Fukuoka, ils trouveront des vêtements de tailles et de styles variés à leur hôtel.

Cette initiative offre aux voyageurs la possibilité de voyager avec moins de bagages, tout en allégeant la charge des avions. Bien que l'argument écologique soit mis en avant pour réduire les émissions de carbone, certains expriment des réserves quant à cette pratique.

« Cela ressemble un peu aux compensations carbone volontaires [où les émissions sont compensées financièrement, ndlr] : cela déplace la responsabilité des compagnies vers les usagers », souligne Justin Francis, cofondateur et PDG de la compagnie de voyage britannique Responsible Travel.

Réduire l'empreinte carbone en louant sur place
Dans les Alpes, certaines stations de ski s'intéressent également à la location d'équipement pour les skieurs. Selon Krissy Roe, responsable de la durabilité écologique pour Hotelpan, louer son équipement sur place plutôt que de l'apporter est une approche plus durable : « Chaque produit fabriqué a une empreinte carbone, donc avoir un équipement qui sera utilisé par plusieurs clients et qui peut être réparé par des spécialistes – qui ont les compétences et les outils nécessaires pour les faire durer dans le temps – est sans aucun doute une meilleure option. »

Le « light-packing » en Afrique
Au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, le « light-packing » est déjà une norme. « Nous conseillons toujours aux clients de safaris de voyager léger pour plusieurs raisons. Non seulement il y a des restrictions strictes sur le poids dans les petits avions, mais les régions utilisent également des appareils plus légers qui ne peuvent pas transporter de gros bagages », explique Kathy Boate, PDG de Cartology Travel, une agence de voyage de luxe.

« Souvent, les voyageurs qui ont payé pour un bagage de plus de 20 kilos le remplissent au maximum pour le rentabiliser », détaille Pippa Ganderton, directrice produit chez ATPI Halo, qui mesure les émissions de dioxyde de carbone et cherche des solutions pour des voyages plus responsables. « Une des solutions envisageables serait que les compagnies mettent en place différentes catégories de bagages en fonction du poids. En offrant des options plus petites, les passagers et les destinations pourront y gagner tout en réduisant leurs émissions de CO2.