Situé à quelques encablures au sud de l'île canadienne de Terre-Neuve, Saint-Pierre-et-Miquelon est un territoire français sauvage, encore préservé du tourisme de masse. Désormais accessible en seulement 5 heures depuis Paris de juin à septembre, cette terre fascinante est la nouvelle destination estivale hors des sentiers battus à ne pas manquer.
Saint-Pierre-et-Miquelon, ce nom est connu de tous, mais peu savent exactement placer ce petit archipel de 242 km² sur une carte, au sud de l'île canadienne de Terre-Neuve. Il évoque dans la mémoire collective les audacieuses expéditions hivernales de nos ancêtres normands, basques et bretons, partant pêcher la morue au milieu des icebergs, là où la menace des naufrages est encore plus prégnante qu'au Cap Horn.
Mais au-delà de son aspect robuste et de son passé légendaire, ces deux îles préservées, Saint-Pierre (26 km2 pour 5 140 habitants) et Miquelon-Langlade (200 km2 pour 860 habitants), offrent aux visiteurs un dépaysement éblouissant et une chaleur humaine accueillante. Leurs paysages rappellent la Bretagne, l'Irlande, et le Spitzberg. Parfois enveloppées de brume estivale née de la rencontre entre le courant chaud du Gulf Stream et le courant plus froid du Labrador, elles dégagent une aura quasi mystique le long de leurs côtes découpées.
La beauté préservée des landes subarctiques et des tourbières abritant orchidées et plantes carnivores est à admirer lors de randonnées bucoliques à travers des étangs, des plages de galets, des sous-bois et des ruisseaux.
Le centre-ville de Saint-Pierre invite également à la flânerie, où l'on peut photographier les dizaines de maisons colorées aux bardeaux, entourées de remorques à bateaux, de casiers et de filets. Le soir, après avoir dégusté un festin de capelans, autre trésor de la cuisine locale, on se retrouve au bar de marins chez Txetxo, une véritable institution créée dans les années 70. Avec le juke-box en fond sonore, les conversations vont bon train dans une atmosphère conviviale.
Les eaux de Saint-Pierre-et-Miquelon abritent des orques et des rorquals qui évoluent gracieusement, semblant avoir pardonné des siècles de chasse baleinière. Les innombrables phoques observent d'un œil bienveillant les jeunes Saint-Pierrais naviguer en Optimists dans la baie protégée, bordée d'îles servant également de réserves ornithologiques abritant 300 espèces d'oiseaux, du majestueux Harfang des neiges au charmant macareux.
On peut rejoindre l'île aux Marins en traversant un court trajet en ferry de 10 minutes. Bien que non habitée depuis 1965, les enfants viennent y pratiquer la planche à voile, le kayak et le paddle devant les "graves", ces étendues de galets où la morue séchée était jadis salée. Ici, la mer est dans le sang des habitants, et ils aiment la partager avec les visiteurs. Il est donc essentiel de s'embarquer sur un "doris" (voile-aviron de pêche côtière à fond plat) avec l'association Les Zigotos, un groupe d'amis passionnés par la sauvegarde de cette embarcation historique.
Dans une ambiance extraordinairement chaleureuse, tout en vous enseignant l'art de la pêche, ils vous racontent les traditions et le parler des marins locaux, la faune et la flore, dépeignant avec émotion leur hiver lorsque les tempêtes soufflant à plus de 100 km/h depuis les Grands Lacs américains enveloppent le port de glace.
Enfin - et surtout -, ne manquez pas l'île de Miquelon-Langlade, accessible en 1h30 de ferry. Ses paysages sont à couper le souffle et variés : de majestueuses plages s'étirent sous les roues des chars à voile, des falaises élevées offrent une vue jusqu'à Terre-Neuve, des pelouses subarctiques et des moraines survolées par les fous de Bassan, des lagunes et une forêt boréale...
Là encore, les randonnées - accompagnées d'un guide si vous le souhaitez - sont une expérience enthousiasmante. Vous croiserez rapaces, chevreuils, lièvres d'Amérique, renards roux et des chevaux en liberté dans ce havre de paix où le temps semble suspendu. Miquelon, reliée à Langlade par une dune de sable, possède une auberge, quelques restaurants et commerces, tandis que sa siamoise, Langlade, n'offre ni eau ni électricité. En été, on s'y ressource en cueillant baies et champignons, en chassant et en pêchant, cette fois en eau douce.
Son église toute en bois et son musée racontent l'odyssée du peuple acadien aux XVIIIe et XIXe siècles, lorsque les conflits récurrents entre la France et l'Angleterre ont poussé les habitants de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick à s'installer sur cette nouvelle terre d'accueil. Cet incroyable bastion français caché aux frontières du continent nord-américain, surnommé affectueusement "le caillou" par les insulaires, est sans aucun doute l'une des plus vivifiantes échappées à s'offrir cet été. Vous en reviendrez à la fois revigoré et apaisé, avec l'irrésistible envie de revenir.
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